Le 11 mai 2021, la Banque des Territoires et Capgemini Invent, tenaient un Webinar sur le self-data, c’est à dire « la production, l’exploitation et le partage des données personnelles par les individus, sous leur contrôle et à leurs propres fins » [1]. Resté confidentiel à ses débuts dans les années 2000, il se fait mieux connaître depuis une dizaine d’années.
De nombreuses initiatives des territoires sur le modèle du self-data sont en développement : par exemple, le « cartable numérique » Toutatice de l’académie de Rennes ou encore le réseau LyLi de Cergy Paris Université qui propose un parcours personnalisé aux étudiants, afin de mieux les orienter dans leurs études.
Le self-data peut se mettre au service des individus mais aussi de diverses causes, comme celle de l’environnement. La ville de Lyon a ouvert une série de présentations de projets de self-data avec Ecolyo, un tableau de bord qui permet aux habitants de suivre leur consommation énergétique. Ce type d’applications existe déjà, mais Ecolyo se distingue par sa volonté d’encourager activement la diminution de consommation d’énergie en proposant un système de défis et de récompenses. Dans le même esprit Agremob, accompagne un projet de la Communauté d’Agglomération de La Rochelle, qui vise à accompagner les changements de mobilité vers des solutions moins émettrices de CO2.
Le self-data est un modèle possédant beaucoup de potentiel et depuis quelques années les initiatives se multiplient. Pour Capgemini Invent, il existe une grande attente de la part des citoyens dans la mise en place de solutions plus démocratiques, centrées sur l’individu. Si les conditions technologiques sont présentes, les outils existants, l’écosystème d’acteurs du self-data est encore en maturation.
Si beaucoup de signaux positifs indiquent un bel avenir pour le self-data, nombreux sont les défis à surmonter. Tout d’abord, un cadre légal et cohérent doit être établi. Les projets doivent également garantir l’accès à des données fiables, et proposer des usages attractifs pour les individus. En cela, la mobilisation de l’écosystème pour définir des cas d’usage est essentiel. Enfin, l’une des principales problématiques est la construction d’un modèle économique viable.
[1] Self-data : vers un nouveau modèle de maîtrise et protection des données personnelles.